Le Docteur Daniel Said vous présente l’hypnose médicale globale analytique (H.M.G.A).

L’hypnose peut être définie comme une approche psychologique permettant d’investiguer le psychisme dans un état différent de celui de veille ou de sommeil, un état modifié de conscience.
Cet état modifié de conscience est un état tout à fait naturel, celui qu’on retrouve avant de se réveiller le matin ou encore de s’endormir le soir.
Le patient va recevoir des suggestions essentiellement positives de la part du médecin. Celles-ci proviennent d’un interrogatoire précis et scrupuleux suivant la maladie et les symptômes que le patient présente au quotidien.
Ainsi selon son libre arbitre celui-ci pourra changer ses modes de pensées, sa façon d’agir et ceci toujours d’une façon positive. Il pourra en outre se programmer des buts positifs afin d’évoluer positivement dans sa vie quotidienne

C’est l’aspect comportemental de l’hypnothérapie.

Après avoir appris l’autohypnose, le patient va « travailler » au quotidien un but personnel, affirmatif, positif, facile à réaliser et à plus ou moins court terme.

C’est l’aspect de la responsabilisation du patient.

Dans un troisième temps, le médecin et le patient vont rechercher dans ses mémoires accessibles (subconscient en particulier) les différentes causes de ses symptômes, voire de sa maladie, par différents processus anciens ou récemment découverts au sein du Collège Français d’Hypnothérapie Médicale (C.F.H.M.) avec l’accord du patient dans les règles de l’éthique médicale.

C’est l’aspect analytique de l’hypnothérapie.

Les séances suivantes sont alternées entre les processus analytiques et les processus de nouveaux comportements axés sur les résultats de l’analyse.

C’est l’intégration de l’aspect comportemental et de l’aspect analytique de la maladie.

Le travail en synergie avec le patient va donc s’effectuer en état de modification de conscience, en état particulier où le conscient, le subconscient et l’inconscient vont être intéressés et sollicités. Ces grandes forces conscientes et inconscientes servent de moteur à nos actions, en orientant nos directions dans la vie, et entre le subconscient. Bien entendu, tout cela s’intrique, il n’y a pas de limite, pas de frontière réelle.

Le subconscient est une zone très particulière, un monde intérieur privé, parfois accessible par des techniques d’analyse. Les fameuses techniques de modification de conscience.

C’est une banque de tous les événements passés de la vie à partir de la conception en passant par la grossesse et la naissance ; croyances en des vies antérieures ou archétypes puisés dans l’inconscient collectif.

Se rajoute un impact émotionnel, voire mental.

Il est différent du conscient, car il possède sa propre logique, acceptant les suggestions. Il n’analyse pas, ne raisonne pas, et peut accepter littéralement les suggestions. (Main – bras levés)
Comment me voyez-vous ? Avec les yeux.
Pouvez-vous me dire le nom de votre mari ? Oui.

Il est en liaison par des connexions neuronales au système affectivo moteur, l’hypothalamus, le thalamus, et contrôle le système nerveux autonome.

C’est dans ce fameux territoire que nous allons puiser nos ressources thérapeutiques et c’est ici que le patient devient « son propre malade et son propre thérapeute ».

Tout ce qui a été reçu dans l’enfance est enregistré dans le cerveau. (Wilden Penfild)

C’est une zone frontière entre le conscient et l’inconsciente, c’est la zone clé appelée :

État hypnotique

Entrée en onde alpha

Conscience sophronique

La maladie est la perturbation. Tel un autocuiseur bouillant à l’intérieur (l’inconscient qui bouillonne irradie de la vapeur, remue le bouchon) vers le conscient qui est perturbé.

Définitions de l’hypnose

La définition étymologique de l’hypnose : Ce mot vient du Grec hupnoûn qui signifie endormir. Le dictionnaire Larousse nous précise :

État de sommeil artificiel provoqué par la suggestion

Technique de suggestion propre à provoquer cet état. Utilisation de cette technique (notamment à des fins thérapeutiques)

Nous nous inscrivons en faux devant cette définition : Existe-t-il un sommeil artificiel ?

En fait, il est vrai que le sommeil peut être induit sous hypnose, mais le sommeil, comme nous le verrons, n’a pas de rapport et n’est pas nécessaire à l’état hypnotique.

Le traitement consiste à posséder « des clés », afin d’avoir la possibilité de pénétrer dans ce monde intermédiaire, ce subconscient bouillonnant, celui des ondes alpha, avec l’accord, le consentement, la coopération du patient et de son subconscient. Pénétrer dans cet espace particulier, friable, capable de tout, du bien et du mal, du positif comme du négatif.

Notre règle, absolue, reste celle du respect, du libre arbitre et de la volonté de guérison de notre patient.

Le thérapeute doit alors être vigilant dans ses attitudes, ses paroles, ses gestes, ses affects. En effet, le subconscient du thérapeute lui aussi se met en marche et là aussi se produisent des transferts, des contre-transferts qui sont à gérer.
En hypnothérapie médicale, nous n’utilisons pas consciemment les notions de transfert contre-transfert dans un but thérapeutique, par contre nous nous servons de l’alliance thérapeutique, concept utilisé pour toute situation de traitement, et qui se définit par le « rapport rationnel, raisonnable, qu’a le patient avec son thérapeute et qui lui permet de travailler pour sa guérison ».
Dans cet espace privilégié, il est alors possible d’introduire des suggestions positives à partir d’un interrogatoire précis et selon la volonté du patient, de lever par l’insight*, par la catharsis*, l’affect enregistré* qui « pollue » le conscient.